Le LLL a initié en 2009 le projet de constitution d’une base de données dictionairique sur la prononciation de l’anglais contemporain, projet auquel s’est associée l’Université de Poitiers, à partir de l’exploitation de bases de données informatiques, notamment la 12e édition du dictionnaire de Daniel Jones, English Pronouncing Dictionary, réalisée par Lionel Guierre dans les années 60, et la première édition du dictionnaire de J. C. Wells, Longman Pronunciation Dictionary, de 1990, mis à l’époque à la disposition des chercheurs français par son auteur. La poursuite de cette activité étant dans la continuité de celle conduite dans le contrat en cours, on se reportera au bilan pour le détail de la méthode et des études, à la bibliographie des participants pour les publications.
Contrairement à la partie historique du projet général réalisée à Poitiers, les accords de licence avec les éditeurs interdisent de rendre publique la base de données qui sera réalisée. En revanche, les résultats de la recherche et la valorisation restent acquis au laboratoire. Les partenariats négociés avec les éditeurs des trois dictionnaires concernés paraissent prometteurs et laissent augurer des perspectives intéressantes pour les étudiants impliqués dans ce programme qui comprend :
- constitution d’une base de données relationnelle à partir des trois dictionnaires contemporains,
- normalisation de la base et de la base poitevine pour assurer l’interfaçage.
- élaboration de programmes de traitement et d’analyse automatiques.
Comme il n’existe pas à ce jour de base de données sur la prononciation de l’anglais contemporain à la mesure de celle en cours, ce travail doit permettre de développer, tester et mettre en œuvre l’analyse du fonctionnement de la prononciation de l’anglais avec une fiabilité inégalée sur la scène scientifique internationale. L’ampleur de la tâche implique d’inscrire ce projet dans un programme général de longue durée, dont les deux premières années (2010-2011) auront permis la réalisation de la base. L’interfaçage avec la base de données historique constituée à Poitiers doit permettre de vérifier et consolider cette analyse en l’articulant à la dynamique diachronique : ici encore, si cette voie a été parfois explorée, elle ne l’a jamais été avec le caractère systématique et empiriquement vérifié qui caractérise notre projet scientifique.
Les deux domaines sont pris en charge par :
- le FORELL : dans le prolongement des recherches déjà conduites sur la variation en anglais contemporain et sur les éditions électroniques déjà réalisées des dictionnaires de Bailey (1727), Buchanan (1766) ou partiellement réalisée (Stephen Jones, début XIXe s.), afin d’établir une édition numérique du dictionnaire de John Walker, A Critical Pronouncing Dictionary And Expositor of the English Language (2e éd, 1797), qui cumule les observations de nombreux autres auteurs du XVIIIe siècle.
- le LLL : réalisation de la partie corpus dictionairique contemporain à partir des bases de données des deux dictionnaires de référence sur la prononciation britannique contemporaine (incluant des données sur la prononciation américaine) : Longman Pronunciation Dictionary et Cambridge English Pronouncing Dictionary, et celle du dictionnaire de référence de l’anglais australien, Macquarie Dictionary. Elaboré en base de données relationnelle, le corpus complètera les informations de ces dictionnaires, en particulier les deux premiers, dans les domaines de la morphologie, la lexicologie, la syntaxe et la sémantique (2012-2015).
Ce projet, qui s’intègre dans la relance, par les universités de Tours et d’Orléans, du Réseau Français de Phonologie, a fait l’objet d’un financement des Universités de Tours et de Poitiers pour sa phase initiale.